Enjeux & co-bénéfices – Disponibilité de la ressource en eau
Publié le 20 avril 2023 - Mis à jour le 27 juin 2023
- Thématiques
- Préserver la ressource en eau
- Prendre en compte la capacité des équipements et milieux
- Étapes
- Enjeux et co-bénéfices
- Pourquoi intégrer l’eau dans mon projet de territoire ?
- Document d’urbanisme
- PLU(i)
L’eau douce ne représente qu’une toute petite part de l’eau sur la Terre : 3%. L’eau douce disponible, c’est-à-dire celle que nous pouvons utiliser pour nos usages représente à peine 1% de l’eau. C’est pourquoi d’infimes variations sur la disponibilité de cette ressource en eau ou sur son cycle ont des conséquences majeures. Or, le changement climatique perturbe le cycle de l’eau. Une gestion quantitative équilibrée de la ressource en eau par les territoires est donc primordiale. Cela implique notamment de prioriser le partage de la ressource tout en laissant suffisamment d’eau pour le milieu naturel, de favoriser la sobriété en eau, de développer la connaissance sur les ressources et les besoins en alimentation d’eau en fonction des usages. Gérer de manière quantitative la ressource en eau, c’est veiller à un futur viable et durable pour le territoire et ses habitants.
En savoir plus
Au-delà de la disponibilité quantitative de la ressource en eau, celle-ci doit être d’une qualité suffisante, voir Fiche Protection des captages d’eau potable
Sécurité : éviter les pénuries d’eau potable
Pour éviter les risques de pénuries en eau potable, lesquels menacent de plus en plus les territoires, il importe d’en tenir compte en termes de capacité du territoire. Cela implique donc de respecter la capacité des ressources notamment dans le processus de développement urbain et d’en empêcher la surexploitation et la dégradation.
Gestion quantitative : anticiper les évolutions
Pour satisfaire les besoins actuels et futurs d’approvisionnement en eau potable des populations, il est nécessaire d’anticiper les évolutions de la demande en eau au regard de la disponibilité de la ressource. Ces évolutions peuvent être liées aux activités économiques, à la démographie, à l’attractivité touristique, à l’aménagement du territoire et au changement climatique. En effet, le territoire doit s’assurer que ses ambitions de développement et les besoins induits en eau sont compatibles avec l’équilibre quantitatif des ressources en eau. Il est bien entendu conseillé, en parallèle, d’encourager tous les usagers à plus de sobriété en eau.
Qualité des cours d’eau : préserver la capacité d’accueil des cours d’eau
L’augmentation des prélèvements peut entraîner une baisse du niveau des nappes et une réduction des débits des cours d’eau. En plus des effets sur les capacités d’alimentation en eau potable, cela peut également altérer les capacités d’accueil des cours d’eau pour la vie aquatique (moindre dilution des polluants, aggravation des étiages, augmentation de la température de l’eau, eutrophisation (blooms algaux) et colmatage associé).
Economie : réduction des coûts
L’absence de réflexion sur l’urbanisation et l’étalement urbain conduit à l’allongement des linéaires des réseaux d’alimentation en eau potable, ce qui représente un coût financier (investissement et fonctionnement) et énergétique. Cette extension d’équipements, en corrélation avec l’extension des zones urbanisées, implique un poids financier que devront supporter les gestionnaires de réseaux tant en termes d’investissement qu’en termes de maintenance de l’exploitation (entretien, réparation, renouvellement). Ce surcoût se répercutera sur la facture des habitants. Il y a donc un enjeu économique fort à réfléchir dès maintenant à la gestion quantitative des ressources en eau du territoire.
CHIFFRES CLES
Repères climatiques basés sur les effets du changement climatique sur l’eau en Seine-Normandie d’ici la moitié du XXIème siècle
■ Une baisse des débits de 10 à 30 % en 2030- 2060
■ Un niveau moyen des nappes correspondant à celui des 10 % d’années les plus sèches connues à ce jour
■ Une multiplication par 3 du nombre de jours en sécheresse agricole dans la période 2030- 2060
■ Une multiplication par 10 du nombre de jours en sécheresse hydrologique
■ Une augmentation de l’évapotranspiration de 20 % d’ici à 2060